Le choix du matériau de construction pour une maison individuelle a une forte influence sur le confort intérieur, il ne se fait donc pas au hasard. En effet, choisir le matériau de construction avec lequel sera bâtie votre maison neuve est une étape importante ! Bloc béton, brique, béton cellulaire… l’éventail est large et la comparaison n’est pas toujours facile.

L’esthétique n’étant pas le seul critère, votre choix devra également être déterminé par les performances techniques de chaque matériau. Ils ne possèdent pas tous les mêmes qualités thermiques et mécaniques. De bonnes raisons pour étudier leurs caractéristiques de plus près avant de vous lancer dans votre projet de construction de maison.

Qu’on l’appelle parpaing, moellon ou agglo, ce bloc de béton se retrouve dans près de 50 % des maisons. Les raisons de ce succès ? Il est bon marché, facile à poser et possède une solidité à toute épreuve.

Loin de s’endormir sur leurs lauriers, les industriels l’ont fait évoluer pour en faire aujourd’hui un matériau technique à plus forte valeur ajoutée. Désormais, leur assemblage est d’une haute précision, les joints ne font plus qu’un millimètre d’épaisseur et se collent.

Certains blocs ont vu leurs performances thermiques boostées par l’injection d’Airium dans leurs alvéoles. Véritable technologie de rupture en matière d’isolation thermique, cette mousse minérale a largement convaincu les industriels du bloc. Sa densité six fois plus faible que le ciment piège une grande quantité d’air, ce qui permet d’atteindre des performances thermiques comparables à celles des matériaux d’isolation traditionnels.

Totalement inerte, cette mousse ne présente donc aucun risque pour les occupants. Autre atout, son empreinte carbone est inférieure durant son cycle de vie comparée à d’autres solutions isolantes. Enfin le confort d’été, durant les fortes chaleurs, est largement amélioré par rapport à une isolation traditionnelle grâce à un changement de phase thermique en moyenne deux fois supérieur à d’autres matériaux isolants.

Chaque bloc coffrant isolant est composé de deux parois de polystyrène solidarisées par de fines entretoises métalliques à l’intérieur desquelles est coulé du béton. Un bloc de polystyrène ne pèse que 2 kg d’où une manutention très facile. Les blocs s’assemblent alors très rapidement, comme des Lego.

Point intéressant en termes d’installation : pour le constructeur, la mise en œuvre est divisée par deux par rapport à une construction traditionnelle. Il suffit de monter les murs d’élévation et de remplir de béton le vide entre les deux planelles.

Avec ce système constructif, l’étanchéité des maisons est très élevée. Quant à la résistance thermique (indice qui mesure les capacités isolantes du matériau), elle varie de 5,67 à 8,96 m2.K/W selon l’épaisseur des planelles, offrant donc l’une des meilleures performances thermiques du moment.

La brique de terre cuite a su évoluer à travers le temps. Aujourd’hui, les fabricants améliorent encore plus les performances du matériau en comblant les alvéoles des blocs avec de la laine de roche haute performance. Non seulement ce type de bloc répond aux exigences de la réglementation thermique actuelle mais devance même celles à venir, étant respectueuse de l’environnement.

Côté performances on atteint des niveaux élevés et, autre évolution majeure, ces blocs se collent au millimètre près avec un joint-colle ou une mousse pour améliorer l’étanchéité à l’air. Là encore, cette pose collée à la mousse de polyuréthane permet d’obtenir un gain de temps de l’ordre de 30 à 50 % pendant la construction. Et un délai de réalisation plus court, c’est moins de loyers à payer durant la construction de la maison, et moins de main d’œuvre !

Le béton cellulaire est un matériau de construction offrant de belles performances thermiques, en toute saison. Ce matériau est constitué de sable, de chaux, de ciment, d’eau et de poudre d’aluminium. Suivant un savant dosage, les composants sont malaxés. La pâte obtenue est ensuite coulée. Des millions de microbulles d’air se forment et sont emprisonnées, le béton cellulaire est ainsi gorgé d’air. 

C’est cette structure particulière qui donne toutes ses qualités au matériau. A la fois léger et facile à couper, il se pose rapidement et facilement. Si le béton cellulaire atteint de bonnes performances en hiver, c’est surtout son comportement en période estivale qui reste son principal atout dans un contexte d’étés de plus en plus chauds. Sa bonne inertie thermique lui permet d’amortir les pics de températures extérieures.

Avec près de 11 000 maisons construites en 2019, le marché de la maison en bois est en perpétuelle croissance, la construction bois séduisant de plus en plus d’acquéreurs. C’est dans l’air du temps : ceux-ci sont très attachés aux questions environnementales et désormais moins sensibles aux préjugés sur la maison en bois. Le bois n’est, de plus, pas plus cher que le parpaing !

L’un des avantages de la maison bois : des délais de construction deux fois plus courts. En effet, quel que soit le mode de construction, sa livraison est possible entre quatre à cinq mois, contre dix en moyenne pour une maçonnerie classique. Cela se traduit par une réduction des frais financiers, notamment sur la main-d’œuvre, la production et l’encadrement.

Tous les éléments du bâti sont préfabriqués en usine avec une grande précision. La construction n’est donc pas soumise aux caprices de la météo. Parois et planchers sont souvent pré-équipés avec les pieuvres électriques, les revêtements ainsi que les portes et les fenêtres sont réalisés en atelier puis transportés sur le chantier où ils sont mis en œuvre en un temps record grâce à un engin de levage simple. Solide et souple, les volumes et cloisons sont aussi facilement modifiables pour s’adapter aux évolutions futures des propriétaires.

Plusieurs matériaux très écologiques existent, pour ceux dont l’impact environnemental représente une part importante de leur projet :

Le miscanthus, un végétal d’origine chinoise ressemblant à un roseau, est promis à un bel avenir. L’objectif étant de remplacer, à terme, le bloc béton qui possède un moins bon bilan carbone. Ce nouveau bloc contient environ 60 % de miscanthus à la place des traditionnels granulats. Ses qualités mécaniques sont bonnes ainsi que son pouvoir isolant, puisqu’il est environ trois fois plus isolant que le bloc béton classique, avec des qualités mécaniques irréprochables. Sa pose reste simple et traditionnelle et respecte les méthodes de travail des artisans maçons.

L’argile peut également être une solution ; Aux quatre coins du planisphère, l’argile permet de construire colombages, torchis, enduits intérieurs… Utiliser cette terre ocre ne devrait pas rester l’apanage d’avant-gardistes. La fabrication de briques et tuiles résistantes à base d’argile se démocratise en France. L’argile réapparaît en effet dans de plus en plus de constructions, dû à sa résistance et son rôle de régulateur de l’humidité ambiante s’avèrent indéniables. Ses fonctions d’absorption et de diffusion combattent les poches d’eau car, à la différence du plâtre ou du ciment, l’argile appliquée aux murs est perméable à la vapeur d’eau.